L’eau c’est la vie, alors sauvons-la ! C’était le thème de la manifestation qui s’est tenue à Redon samedi 22 février 2025. Entre 1500 et 2000 personnes, selon les organisateurs, accompagnées par 15 tracteurs, se sont rassemblées à l’appel de huit associations. A suivre, le texte de l’appel avec des photos de Solenne…

Moins de 10 % des cours d’eau de nos territoires sont en bon état.
Plus personne ne peut ignorer les dangers que représentent les molécules chimiques que nous retrouvons partout : dans l’air, dans la nourriture, dans l’eau.
De nombreux agriculteurs et des riverains des champs traités souffrent et meurent de maladies liées à l’usage des pesticides. De nombreux captages d’eau potable sont fermés, des activités économiques menacées.
Les coûts de traitement de l’eau potable explosent. Toujours à la charge des consommateurs, contrairement au principe pollueur-payeur.
Le changement climatique génère des sécheresses de plus en plus longues et intenses et des inondations de plus en plus catastrophiques. Les milieux naturels (haies, zones humides) continuent de disparaître, la biodiversité et même la vie humaine sont menacées.
Des oppositions s’organisent pour empêcher de protéger l’eau.
Un document important pour la protection de l’eau, le SAGE (schéma d’aménagement et de gestion des eaux), est en cours de révision sur le bassin de la Vilaine, avec notamment des mesures importantes pour la protection des zones humides et la réduction de l’usage des pesticides.
Il a suffi qu’une poignée d’agriculteurs de la FNSEA manifeste à Redon, le 3 décembre dernier, pour qu’un certain nombre d’élus cèdent à leurs injonctions et reviennent sur le niveau d’ambition du document qui doit être voté fin février. Et ce n’est qu’un exemple des nombreux reculs actés ici comme ailleurs suite à des pressions des lobbys.
Des solutions existent. Mobilisons-nous !
Les citoyen.nes aussi doivent montrer que le sujet les préoccupe. Plus nous serons nombreux.ses, plus nous serons entendu.es ! Il faut un changement de cap radical dans les politiques publiques qui conduisent vers une impasse depuis des décennies. Ensemble, demandons aux élus de :
– Renforcer la protection des captages d’eau potable, notamment en interdisant l’utilisation des pesticides dans les zones les alimentant.
– Partager équitablement l’eau.
– Préserver nos milieux naturels et les services qu’ils nous fournissent gratuitement.
– Soutenir vraiment l’agriculture paysanne et la transition vers un autre modèle agricole respectueux des hommes et de l’environnement.

Cet appel a été lancé conjointement par :
Collectif de Soutien aux victimes des pesticides de l’ouest (CSVPO)
Collectif sans Pesticide de MASSERAC (44)
Eau et Rivières de Bretagne (ERB)
France Nature Environnement (Loire Atlantique)
Bretagne Vivante
Réseau GAB – FRAB
Fédérations de Pêche
Maison de la Consommation et de l’Environnement (MCE)