Déambulaterre avait déjà averti sur les menaces que représentaient les demandes d’exploration minière déposées par la société Breiz Ressources. Sous les noms de projets Taranis et Epona, ces demandes de permis d’explorations viennent d’être autorisées par le ministère. Refuser les opérations d’exploration minière sur son terrain devient une urgence…
Par Cécile
Le mercredi 10 décembre 2025, un communiqué de la préfecture du Morbihan est tombé comme un couperet : «Monsieur Sébastien Martin, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique, chargé de l’Industrie, a octroyé à la société Breizh Ressources les permis exclusifs de recherches de mines dits Epona et Taranis que cette dernière avait sollicités en 2023».
Ces permis d’exploration minières donnent au titulaire (Breiz Ressources) le droit d’effectuer les travaux de recherches des métaux déclarés dans les périmètres définis. Etalé sur 360 Km2, le projet Taranis concerne vingt communes des départements du Morbihan, de l’Ille-et-Vilaine et de Loire-Atlantique. Sont touchées : Saint-Congard, Saint-Laurent-sur-Oust, Ruffiac, Tréal, Saint-Nicolas-du-Tertre, La Gacilly, Cournon, Les Fougerêts, Saint-Martin-sur-Oust, Sixt-sur-Aff, Saint-Just, Saint-Ganton, Langon, Sainte-Anne-sur-Vilaine, La-Chapelle-de-Brain, Renac, Sainte-Marie, Bains-sur-Oust, Massérac, Guémené-Penfao. Le projet Epona porte sur un périmètre de 51 km2 à cheval dans les communes de Kervignac, Hennebont, Nostang et Languidic.
Bloquer l’exploration, c’est possible !
Tou.tes les résident.es de la zone visée, qu’ils ou elles soient propriétaires ou locataires, peuvent bloquer l’exploration. Le droit en effet les y autorise. Pour refuser les opérations d’exploration sur son terrain, il faut signifier son refus en remplissant le formulaire que l’association Eaux et Rivière de Bretagne met à disposition. « C’est notre principal levier d’action », explique le collectif Stop Taranis dans sa lettre d’information #10. « Comme la propriété privée est un droit constitutionnel, il reste difficile pour l’Etat d’imposer le prélèvement si un propriétaire a expressément indiqué qu’il s’y opposait ».
« A terme nous risquons gros« , rappelle le collectif d’opposition à la mine. « Nous savons que l’exploration ouvre un boulevard à l’exploitation minière et que le contexte géo-politique et économique actuel accentue le risque de voir un jour une mine ouvrir sur notre territoire. Les risques d’ordre environnemental et sanitaire sont considérables (pollution des eaux, pollution de l’air, contamination des sols, risque d’exposition à la radioactivité, bruit, etc.) et cela sur plusieurs générations « .
D’après le communiqué préfectoral, « une réunion d’échange et de concertation » sera organisée très prochainement en préfecture. Elle réunira « le délégué interministériel aux approvisionnements en minerais et métaux stratégiques, les services de l’État, les élus du territoire, Breizh Ressources et les acteurs territoriaux impliqués afin de présenter les étapes du programme d’exploration et le calendrier de suivi mis en place ». Une date à surveiller, donc, pour faire valoir nos avis et nos droits.
En attendant, « une forte mobilisation reste le meilleur moyen de s’opposer au projet. Alors militez, discutez, convainquez !« , rappelle Stop Taranis.
Par ailleurs, afin de pouvoir mener des actions en justice, une association, nommée Toussunix, a été créée et une campagne d’adhésion a été lancée.
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Sources et liens utiles :
Les Formulaires de refus de l’exploration sur son terrain à télécharger :
Stop Taranis : https://www.stop-taranis.org
Toussunix : https://www.helloasso.com/associations/toussunix/adhesions/bulletin-d-adhesion-annuelle
Eau et rivières de Bretagne : https://eau-et-rivieres.org/ressouces-sur-les-projets-miniers